Doxologie – Amen Gloire et louange
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Voir Doxologie Amen gloire et louange-1
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Cote SECLI: C13-18
T: Rimaud
M: Berthier
Ed:Chantons en église
Amen, Amen gloire et louange à notre Dieu (2X)
« Amen » partage avec « Alléluia » le privilège de s’être affranchi de toute traduction pour passer dans le langage courant.
Le mot hébreu impressionne : « fiable », « fondé sur la solidité », il exprime la confiance, le crédit, la créance. Il s’oppose à l’erreur et au mensonge, il s’impose comme ce qui est conforme à la réalité. Il assure la sincérité.
Dans les Évangiles, les amen pullulent, comme s’il y avait urgence. Le Verbe n’attend pas. « Croyez en ma parole », dit-il, « eh bien oui », « je vous le garantis », « croyez-moi », poursuit-il, « ayez foi », « soyez fidèle », assène-t?il encore.
Amen ponctue une affirmation, conclut une prière. Mais dans la bouche de Jésus, voici qu’il vient en tête, et plutôt deux fois qu’une : « Amen, amen, je vous le dis ». Ce qui suit jouit d’une autorité. Ainsi placée, la foi qu’il sollicite prend un tour inédit. Elle ne part pas d’une constatation ou d’un raisonnement, elle ne cherche pas à persuader, elle ne réclame même pas des preuves. Elle se fonde sur une parole qui trouve son terrain d’expérimentation dans les choses de la vie. Une foi sans fard, une folie, une « ineptie », dira saint Paul, qui libère toute parole qui dit l’homme dans son exigence d’absolu, sans autre preuve que de s’être éprouvée : « Vous cherchez la preuve que le Christ parle en moi […]. Mettez-vous à l’épreuve pour savoir si vous êtes dans la confiance, oui, mettez-vous à l’épreuve » (2 Corinthiens 13,3.5). Ainsi fait, la réponse précède la question, et l’annonce, l’acte de foi. On écoutera la première, on se risquera à la seconde.
Amen triomphe dans l’Apocalypse, il marque l’apogée de la révélation du Christ : « Au messager de la communauté de Laodicée, écris : Il dit ceci, l’Amen, le témoin fiable et véridique, le principe de la création de Dieu » (Apocalypse 3,14). Amen s’incarne en Jésus de Nazareth : il est l’unique croyant authentique, le parfait fils obéissant, le seul confesseur véritable. Il est celui que l’on peut attester Messie de Dieu. Toutes les promesses de Dieu trouvent en Jésus leur Christ, leur confirmation, leur sûreté. À son Fils, le Père de toute gloire dit « Amen » et porte au monde la réponse qui ouvre grandes les vannes de l’avenir. Le Christ Amen est le dernier mot de Dieu.
Mais il est aussi un commencement, un mot qui engage. Il signe l’union conjugale et scelle l’alliance des jeunes mariés : il est le « oui ! oui ! » concertant de Tobit et Sara (Tobit 8,9). Il ouvre le passage vers une vérité plus grande, il entre dans le vif du sujet. Il aiguise l’écoute, il est oui qui force à ouïr.
Amen peut désormais prendre son envol et clore une commune action de grâces. Tous, amis, nous affirmerons notre folle foi au monde, comme une louange adressée à Dieu : « Le Fils de Dieu Jésus Christ que nous avons crié parmi vous, moi, Silvain et Timothée, n’a pas été oui et non, mais oui fut en lui. Toutes les promesses de Dieu en lui sont oui. Son amen à Dieu pour le glorifier c’est le nôtre » (2 Corinthiens 1,19?20).
Notre amen est celui d’une vie qui dit oui aux appels de Dieu.