Salve regina
MARIE Page : Monteil
MARIE Page : Monteil
Salve Regina
Salve Regina, Mater misericordiae !
Vita dulcedo et spes nostra, salve !
Ad te clamamus, exsules filii Evae.
Ad te suspiramus, gementes et flentes
in hac lacrimarum valle.
Eia ergo, advocata nostra,
illos tuos misericordes oculos
ad nos converte ;
et, Jesum, benedictum fructum ventris tui,
nobis post hoc exsilium ostende.
O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria !
Salut, ô Reine de miséricorde :
notre vie, notre douceur et notre espérance, salut !
Enfants d’Eve, exilés, nous crions vers vous.
Vers vous nous soupirons,
gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
Ô vous, notre avocate,
tournez vers nous vos regards miséricordieux.
Et après cet exil, montrez-nous Jésus,
le fruit béni de vos entrailles.
Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie !
Marie, “mère et reine de miséricorde”
Une très ancienne prière
Une des plus anciennes oraisons mariales contient une invocation à la miséricorde maternelle de la Vierge:
« Sous ta miséricorde nous nous réfugions » (III° siècle). La traduction latine “sub tuum praesidium” (= sous ta protection), ne rend pas exactement le grec “eusplanchnia” (miséricorde).A Constantinople,
Dans son hymne de Noël, Romain le Melode, VI° siècle, décrit l’attitude miséricordieuse de Marie vis-à-vis d’Adam et Ève,
attristé pour leur situation misérable :« Mettez fin à vos plaintes, je me ferai votre avocate auprès de mon Fils […], j’ai un Fils miséricordieux et
très compatissant. » (1)En Occident,
À raison, donc, le « Salve Regina » appelle-t-il Marie « mère de miséricorde ». Cette attitude mariale a été interprétée
dans l’art par le symbole du manteau qui protège un groupe de fidèles (tradition occidentale),
ou bien une ville entière (tradition orientale).